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Vous lisez "Epidémie de chikungunya: une communication officielle bien étrange ", un article publié le 11/04/2006 à 07:27 sur LSZ Blog

Mardi 11 Avril 2006

Epidémie de chikungunya: une communication officielle bien étrange - LSZ

Comme celà avait été le cas dans la crise sanitaire provoquée par la canicule de l'été 2003, l'actuelle épidémie de chikungunya à la Réunion est marquée par l'idée trés répandue dans l'opinion publique que, sans les carences supposées ou avérées des gouvernants et du systéme de veille sanitaire, il aurait été possible, à défaut d'éviter ce drame sanitaire, d'en réduire considérablement les conséquences. Cette idée entrainne généralement un sentiment d'incompréhension, de doute, de suspicion, de rancoeur, qui n'est pas propice à l'installation d'un climat de confiance, pourtant indispensable à la contribution active de la population pour la lutte préventive contre une épidémie. Cette caractéristique témoigne des limites, voire de la faillite de la communication officielle face à une crise sanitaire. Les gouvernants semble avoir intégré le caractére inéluctable de cette dimension. Pourtant, celà n'a rien de rédhibitoire, et il existe de nombreux exemples où une communication efficace a été reconnue comme étant l'élément essentiel ayant permis de controler plus rapidement une épidémie, et de diminuer son impact sanitaire et socio-économique.

La communication, élément majeur de gestion d'une crise sanitaire:

En septembre 2004, des experts de l'OMS se sont rassemblés à Singapour afin d'étudier l'impact de la communication officielle lors de la survenue d'une épidémie. Ces experts se sont particuliérement penchés sur 2 questions:

  1. Comment la communication peut-elle accélérer le contrôle d'une épidémie ?
  2. Comment peut-elle réduire l'impact socio-économique d'une épidémie?

Au cours d'un examen exhaustif de la littérature, un certain nombre de bonnes pratiques de communication en cas de crise sanitaire (1) ont été identifiées, dont la présence était positivement corrélée au succés de la gestion de l'épidémie, et dont l'absence était associée à l'échec: établir la confiance, annoncer précocemment, être transparent, tenir compte de l'inquiétude de la population, et planifier à l'avance.
Il est désormais admis que cette communication de crise sanitaire fait partie des outils de santé publique permettant directement ou indirectement de controler plus rapidement les épidémies, de les prévenir quand celà est possible et de réduire leur impact en terme de vies humaines, et leur coût socio-économique.
Cette communication parait aujourd'hui à ce point importante que l''OMS considére qu'elle est aussi "indispensable que la formation en épidémiologie et les analyses de laboratoire". Aux Etats-Unis, le CDC exige que soit préparés des plans de communication en cas d'alerte sanitaire. En France, cette notion parait encore peu développée (2) et loin d'être mise en oeuvre.

Un exemple de communication réussie: l'épidémie de SRAS:

Apparu en Chine fin 2002, un coronarovirus jusque là inconnu se propage rapidement d'abord en Asie, puis au Canada, tuant en quelques mois environ 800 personnes sur 8000 malades. En l'absence de tout traitement ou vaccin, cette pandémie naissante de SRAS est pourtant enrayée en quelques mois par des mesures d'éviction. La participation pleine et entiére de la population dans ces mesures a été largement reconnue comme étant un élément essentiel du succés. La communication a été considérée comme le meilleur moyen d'obtenir cette participation. L'information sur cette épidémie avait été dés le début franche, ouverte, compléte, et permanente (3).

La communication dans l'épidémie de chikungunya:

Malgré l'incertitude qui pése sur les estimations faites par nos voisins, la Réunion semble, et de loin, être la plus durement affectée de toutes les îles de l'Océan Indien touchées par l'épidémie de Chikungunya (4). Que s'est-il réellement passé pour qu'on en arrive là ? Je me garderai bien d'avancer une explication. Néanmoins, il y a déjà un élément qui apparait: à ce jour, la communication n'a pas été en mesure de changer ou de modifier les comportements de la population vis à vis de l'indispensable lutte contre le moustique vecteur de la maladie. Pire encore, nombre d'habitants restent convaincus que le moustique n'est pas en cause (5). Il est fort peu probable que le moustique soit à ce point disculpé dans les autres îles de l'Océan Indien, plus habituées à lutter contre les maladies vectorielles tel que le paludisme. C'est un échec retentissant, un de plus (6) (7) (8) (9), dans la politique de santé publique mise en oeuvre dans cette épidémie. La communication semble être essentiellement dictée par la nécessité de faire taire toute polémique. Sa dimension éducative est réduite à une campagne d'information (Radio, TV, affiches) culpabilisante (10), et qui ne s'adapte pas malgré son faible impact sur les croyances et les comportements. Et avec l'incroyable opération de communication menée récemment sur un hypothétique traitement (11), on se dit que l'indispensable mobilisation de la population pour la lutte préventive contre l'épidémie n'est pas pour demain.

  1. Lignes directrices de l'OMS sur la communication lors des flambées de maladies

  2. "Je voudrais insister sur la communication, qui est un volet capital de la gestion de crise, tant en amont que pendant la crise. Un plan de communication est en cours de réalisation afin de préparer l'opinion publique à la possibilité d'une pandémie [de grippe]" Xavier Bertrand, Sénat, séance du 10 Novembre 2005

  3. Sars communication: What Singapore is doing right

  4. Epidémie de Chikungunya à La Réunion/ Océan Indien - Point de situation au 7 Avril 2006

  5. La DRASS constate que le message sanitaire ne passe pas - Témoignages, 25 Janvier 2006

  6. Chikungunya, une crise longuement sous-estimée - Jean-Michel Guillery, 27 Février 2006

  7. Le chikungunya après la canicule - Jean-Yves Nau, Le Monde, 21 Mars 2006

  8. Chikungunya: de l'imprudente certitude initiale à l'indécente ignorance, un an d'échec - LSZ Blog

  9. Chronique d'une catastrophe sanitaire, économique et sociale. L'île de La Réunion face au Chikungunya - François Taglioni, 10 Avril 2006

  10. Chaque individu est responsable de sa situation - Laurent Cayrel, préfet de la Réunion, 5 Janvier 2006

  11. La chloroquine dans l'infection à chikungunya - LSZ Blog


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