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Vous lisez "Ma diagonale des fous (2/2) ", un article publié le 03/11/2004 à 10:46 sur LSZ Blog

Mercredi 3 Novembre 2004

Ma diagonale des fous (2/2) - LSZ

Ceci est la suite du récit d'une course de montagne s'étant déroulée à La Réunion du 22 au 24 Octobre 2004.

Samedi 23 octobre 2004, Cilaos, 03h30, réveil


Une voix chuchotte: "Lionel, ..., Lionel". Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Je commence juste à m'endormir ! J'ai froid, recroquevillé sur moi-même, la casquette vissée sur la tête, entiérement recouvert de la tête aux pieds par ma couverture de survie, je ne bronche pas. La voix se rapproche, une main se pose sur mon épaule, me secoue légérement. Non, c'est pas un mauvais rêve, c'est Manu qui me cherche parmi les concurrents affalés sur le sol de la salle de sport de Cilaos. Je sors la tête de mon couchage de fortune: "Qu'est-ce qu'il y a ?" - "On y va déjà ?"
Rapide coup d'oeil sur la montre, il est déjà 03h30, effectivement, il est temps de repartir. J' ai l'impression de na pas avoir dormi. Je range rapidement mes affaires et me dirige vers le refectoir. Rapide coup d'oeil autour de moi: il y a beaucoup moins de monde qu'à notre arrivée. La plupart des concurrents sont déjà repartis. Le doute m'envahit, on n'aurait peut-être pas dû faire une halte aussi longue. J'avale rapidement une puis deux tasses de café bien sucré. La journée sera longue, mieux vaut avaler quelque chose de plus consistant, et je me force à ingurgiter une assiette de pâtes (beurk). Manu va voir les podologues pendant que je squatte une derniére fois les toilettes (maudite diarrhée qui ne me quitte pas).

03h59, départ de Cilaos


Nouveau pointage au départ de Cilaos, Parny a abandonné, Esparon est déjà dans son lit et nous, nous repartons. Nous avançons seul dans la nuit, hésitons sur le chemin à prendre (nous ne connaissons pas la portion du GR menant des anciens Thermes de Cilaos au début du sentier du Taïbit). Physiquement nous nous sentons bien ,et rattrapons sans effort plusieurs groupes de concurrents. Le jour se léve lorsque nous arrivons au point de ravitaillement situé au départ du sentier du Taïbit.

06h00, départ pour le col du Taïbit


Plusieurs dizaines de concurrents se sont attardés au pied du Taîbit. C'est une des difficultés de la journée avec ses 950 métres de dénivelé positif. Un des bénévoles de la course propose de ramener à Cilaos ceux qui souhaiteraient jeter l'éponge. J'ai bien envie de lui dire qu'on s'est pas fait 'c...er' à faire tout ça pour abandonner maintenant !
On ne remplit pas les camels bak (ben oui , y a plus d'eau dans la citerne), et aprés un dernier café bien sucré, on se remet en marche, trés volontaires tant du point de vue physique que moral (on a bien du doubler une quarantaine de concurrents sur les deux derniéres heures, et même si on se fiche du chrono, ça donne des ailes ...).
Aprés environ une heure de marche, on perçoit une odeur de feu de bois. Deux supporters sont sur le bord du sentier, en train de préparer une tisane pays. Ils nous applaudissent, nous interpellent:" Bravo les gars, c'est formidable ce que vous faites." "Tenez, vous prendrez bien un peu de notre tisane, même les premiers en ont pris, on appelle ça l'ascenceur. Avec ça , vous allez monter le taïbit sans effort". Qu'imaginez vous que l'on fasse ? C'était trés bon, merci encore à ces deux sympathiques supporters.
Nous repartons et atteignons le col du taïbit une heure plus tard. Marla est en vue, à environ une demi heure de descente. La journée s'annonce bien, nous sommes montés trés facilement malgré mon probléme de diarrhée. Malheureusement, dans la descente, Manu grimace, une vieille douleur du genou se réveille, nous ralentissons et n'atteignons Marla que vers 09h00.

09h06, arrivée à Marla


Surprenante ambiance que celle du poste de ravitaillement de Marla.
Il y a encore beaucoup de concurrents, il y a de la musique, on y mange, on y boit (et pas que de l'eau), certains fument (et que du tabac à priori ;-) ), beaucoup lézardent au soleil, certains dorment à poings fermés ...
Mon abdomen gargouille, j'investie en urgence les toilettes, visiblement sous dimensionées. L'un est condamné, le deuxiéme déborde, quand au troisiéme, il n'y a plus de chasse d'eau (tant pis pour ceux qui passeront aprés moi). A tout hasard, je passe voir mes confréres du PC médical à la recherche d'anti-diarrhéique: ils sont au refectoir me signale une charmante infirmiére, et de toute façon ils n'ont pas ce que je cherche. Tant pis, je me dirige vers le refectoire, m'innonde de coca et de soupe au vermicelle, fait une orgie de Mars, et, toujours non rassasié, poursuit par une énorme assiette de riz accompagné du désormais traditionel poulet grillé. Repus, je rejoins Manu. Il est allongé sur le sol, comme une vingtaine d'autres concurrents, et commence à s'endormir. Aprés la (mauvaise) nuit que nous venons de passer, il n'est pas besoin de trop se forcer pour s'abandonner à une pause dans un endroit aussi agréable que Marla.
Manu a déjà rejoint les bras de Morphée depuis une dizaine de minutes quand un bénévole de la course nous rejoint, nous et la vingtaine d'autres concurrents :
" Eh, les gars ! Vous devriez sérieusement envisagé de repartir maintenant. Le parcours est beaucoup plus long et plus dur cette année. Il vaudrait mieux ne pas perdre de temps pour repartir, vous risquez de vous retrouvé hors délai avant d'arriver à Saint-Denis".
Mais qu'est-ce qu'il nous raconte celui-là. Voyons, nous avons déjà parcouru 80 km en 29 heures, et il nous reste 31 heures pour parcourir les 60 km qui nous séparent encore de Saint-Denis. On a largement le temps d'arriver dans les délais impartis. Nous sommes plusieurs à le lui faire remarquer, avec plus ou moins de gentillesse selon que l'on ait plus ou moins (bien/mal) dormi la nuit précédente. Il acquiesse et disparait, avec l'air penaud de celui qui vient de se rendre compte qu'il nous emmerde.
10h15, Manu ronfle bruyament depuis plus d'une heure. Cela me gêne un peu de le réveiller, mais bon, il y a encore du chemin à parcourir. Je le secoue, "eh Manu , tu dors ?" ... "Non !". Eclats de rire autour de nous. Il émerge rapidement, étonnament frais. Cette petite sieste l'a bien requinqué. Nous repartons.

10h30, départ pour Trois Roches


Nous reprenons le GR1 , direction Trois Roches. C'est un sentier agréable, sans grandes difficultés, traversant une forêt de Filaos. Nous atteignons une passerelle, et aprés une courte montée, atteignons un col offrant une vue magnifique sur le sud du cirque de Mafate. Le tableau serait idyllique sans ces problémes intestinaux me contraignant de m'arrêter toutes les demi-heures derriére un buisson.
Nous redescendons sur la plaine aux sables qui est en fait un plateau herbeux contrastant fortement avec les paysages que l'on retrouve ailleurs dans le cirque. Enfin, nous rejoignons le lit de la riviére des galets pour atteindre le site pittoresque de Trois Roches.

12h00, arrivée à Trois Roches


Le site de Trois Roche est une merveille géologique unique dans Mafate. Il s'agit d'une dalle de basalte étonnament plate, au travers de laquelle s'écoule par une profonde et vertigineuse fissure la riviére des galets. Nous refaisons le plein d'eau, et repartons. A partir de ce point et juqu'à Deux Bras, Manu et moi n'avons pas la moindre idée de la topographie du terrain que nous découvrons pour la premiére fois à l'occasion de ce Grand Raid. Nous enchainnons plusieurs montées et descentes au gré des ravines, direction Roche Plate. Sur le chemin, nous croisons de nombreux touristes (gros sacs sur le dos, grosses chaussures, coup de soleil, suant sang et eau), croisons quelques mafatais (savates deux doigts, marchant glissant volant sans efforts apparents de pierre en pierre). Les estimations de temps restant à parcourir jusqu'à Roche Plate variaient du simple au double selon que l'on interrogeait les uns ou les autres. On ne savaient jamais vraiment à qui se fier. Enfin, la présence de quelques champs cultivés et des premiéres maisons annonçent la proximité de l'ilet de Roche Plate. Il était temps, je commençais à manquer de papier toilette ...

14h11, arrivée à Roche Plate


Il y a encore beaucoup de monde qui se ravitaille lorsque nous arrivons Manu et moi à Roche Plate. L'ambiance n'est pas sans rappeller celle de Marla avec ces nombreux concurents qui s'abandonnent aux bras de Morphée autour du poste de ravitaillement. Mes problémes intestinaux se rappellent à mon bon souvenir. Les confréres du poste médical ne sont (étonament) pas mieux pourvus que ceux de Marla en anti-diarrhéique. Ils me proposent de me reposer sur un lit picot du poste médical. Je décline cette proposition déguisée à l'abandon. Ce probléme m'em***de depuis le côteau KERVEGUEN, je ferai avec jusqu'à Saint-Denis s'il le faut. Direction le ravitaillement: malgré mes explications, la bénévole ne comprend pas qu'il ne faut pas se reservir de mon gobelet en plastique pour les autres raideurs. Je finis donc par le jeter moi même à la poubelle.
(Note sur l'hygiéne des stands de ravitaillement:
Il me semble qu'il existe quelques problémes d'hygiéne. En fait, celà m'avait choqué dés le premier poste de ravitaillement: les gobelets, fourchettes, cuilléres couteaux en plastiques ne sont pas à usage unique, des raisins secs et du sel diposés en vrac, et dans lesquels ont plongé des centaines de mains dont on doute qu'elles fussent lavées aprés chaque pause pipi (ou autre), constituent autant de sources possibles de contamination qui me paraissent être à l'origine des problémes intestinaux que j'ai rencontré durant la course.
)
Un forestier de l'ONF avec lequel j'entame une discussion, me fait part de son admiration pour nous autres raideurs de fin de peloton, qui en bavons autant que les premiers, mais faisons durer le plaisir 40, 50 voire 60 heures. Il est surpris d'apprendre qu'il reste encore beaucoup de monde derriére nous. Il connait bien la course, y ayant déjà participé 3 fois. Il fait même parti de cette élite capable de boucler l'épreuve en 25 heures. Je le regarde un peu comme un extra-terrestre, moi qui 35 heures aprés le départ, n'ai encore effecué que les 2/3 du parcours.
Il m'annonce 6 heures de marche pour rejoindre Deux-Bras, le prochain grand poste de ravitaillement où nous comptons nous reposer quelques heures Manu et moi, avant d'attaquer le dernier tronçon qui nous conduira à Saint-Denis. Six heures, c'est 2 fois le temps de parcours que j'avais estimé pour arriver à Deux-Bras, ce qui nous ferait arriver vers 21 heures, soit 30 minutes avant l'heure au delà de laquelle nous serions déclarés hors délai et contraint à l'abandon. Six heures pour parcourir 15 km, essentiellement en descente, j'ai de sérieux doutes sur la fiabilité de cette information, quand bien même me vient-elle d'un forestier qui connait Mafate sur le bout des doigts. Nous nous remettons en route, le temps passe vite ... il est déjà 15h15.

15h45, arrivée sur la Bréche


Aprés une demi-heure d'une montée peu raide nous laissant tout le loisir d'admirer le cirque de Mafate, nous arrivons sur La Bréche, formidable belvédére sur le cirque. Il y a quelques années, un cyclone a emporté le sentier à cet endroit, laissant un étroit passage à flanc de paroi, dominant la riviére des Galets située quelques 1000 métres sous nos pieds. Le passage a été sécurisé par l'ONF, avec main courante sur la paroi et même escalier en béton. C'est l'un des points "engagés" du parcours 2004, qui si il ne présente pas de réelles difficultés, ne tolére aucune erreur, sauf à vouloir établir le record absolu de descente la plus rapide dans Mafate. C'est le genre d'endroit où l'on n'a qu'une envie: s'asseoir et s'en mettre plein les yeux. Ce sera malheureusement pour une autre fois. Sans s'arrêter, nous nous engageons dans la descente vers le riviére des Galets, direction ilet aux Orangers. Le calvaire de Manu commence, sa tendinite du genou le fait grimacer un pas sur deux ou presque. Nous décrochons d'un petit groupe de concurrents qui se met à courir.

16h30, arrivée à l'ilet aux Orangers


Manu semble en avoir vraiment bavé dans cette descente sur l'ilet aux Orangers, constitué en partie d'éboulis trés traumatisant pour les articulations qui n'en demandaient pas tant. Il m'annonce qu'il n'ira pas au delà de Deux-Bras. Il m'a déjà fait le coup à Cilaos, aussi je pense encore pouvoir le faire changer d'avis aprés un bon repas chaud et quelques heures de sommeil. Le petit groupe de cabris qui est descendu au pas de course est encore là. En fait, depuis Marla, nous ne faisons que les croiser, se doublant et se redoublant à qui mieux mieux. Ils marchent plus vite mais s'arrêtent souvent. Nous marchons plus lentement mais ne nous arrêtons jamais. Et finalement, nous progressons au même rythme. Aprés une vingtaine de minutes, nous repartons. Le soleil est déjà derriére les montagnes, la température commence à chuter, et nous tenons absoluement à arriver avant la nuit tombée. La descente le long de la canalisation des Orangers est un régal pour les yeux. Aprés environ 50 minutes d'une descente à la queu leu leu sur un étroit sentier, nous rejoignons le lit de la riviére des Galets. Nous marchons dans le lit de la riviére. Aprés environ 5 km et plusieurs passages à guets sur de gros blocs disposés en travers de la riviére, nous arrivons (enfin) à Deux Bras.

18h37, arrivée à Deux-Bras


Les militaires des FAZSOI ont en charge ce poste de ravitaillement que je trouve bien mieux organisé que celui de Cilaos. Manu, trés éprouvé par la descente, jette l'éponge définitivement. Il me faudra donc continuer seul.
à suivre ...

[ Je reprends donc ce récit à la date du 03/09/05, soit plus de 10 mois aprés ma participation au Grand Raid 2004; les souvenirs sont malgré tout encore trés précis ]

A mon arrivée à Deux-Bras, je commençais à être vraiment éprouvé sur le plan physique: fatigue, courbatures, pieds en compote. Ma toute premiére préoccupation, avant même de me restaurer, a donc été de rendre visite aux podologues. Evidemment, je commençais à être vraiment sale; il a donc fallu se rendre préalablement à ce que j'appellerais "l'espace décrassage", c'est à dire une toile de tente de l'armée dans laquelle les militaires avaient amené l'eau courante 'froide', quelques lavabos et du savon. J'éprouvais quelques difficultés à mobiliser encore mes muscles endoloris pour lever une jambe afin de mettre un pied dans un lavabo. Il se trouve que les autres raideurs présent autour des lavabos étaient aussi dans le même cas; on était tous visiblement dans un état de fatigue avancé, ce qui nous amusa et nous rassura aussi sur nos capacités à rejoindre l'arrivée. Aprés une toilette 'sommaire', je me rendis sans tarder dans la tente des podologues. Nouvelle séance de vidage des phlycténes + remplissage par de l'éosine + strapping.
Avec des "pneux neufs", je rejoins Manu au réfectoir; il me confirme son abandon, son genou le faisant visiblement trop souffrir. Je suis déçu pour lui; c'est vraiment "bête" d'abandonner si prés du but.
Je mange donc , puis direction dortoir (des toiles de tente de l'armée et des lits picot (un vrai palace comparé à ce que nous avons eu à Cilaos). Un militaire me demande à quelle heure je souhaite être réveillé; c'est une attention vraiment sympathique, je lui dis 22h45 sans croire un instant qu'il prendra la peine de venir me réveiller à l'heure dite. Effectivement, je ne l'ai jamais revu et j'avais bien fait de compter sur mon alarme pour le réveil.

23h06, départ de Deux-Bras


Aprés 2h30 d'un presque sommeil, je quitte Deux Bras aprés un ultime café trés sucré. Je monte seul dans la nuit noire vers Dos d'Ane. Il n'y a personne sur le sentier, je n'entends aucune activité humaine, et l'idée de faire fausse route commence à se faire obsédante. Elle ne me quittera que lorsque j'aurais rejoint un couple de raideurs, plus d'une heure aprés mon départ de Deux-Bras.

01h57, arrivée à Dos D'Ane


Il n'y a personne à Dos d'Ane ce dimanche matin à 02h00, enfin presque personne: trois militaires sortis de nulle part me saluent sur le bord de la route, m'encouragent. Puis viennent les bénévoles du poste de controle, puis un petit groupe de raideurs que je rejoins avant la montée sur Cap Noir. La montée est décidément plus facile en groupe que lorsque l'on est seul. Ces raideurs sont trés sympathiques. L'un deux remarque qu'il faudra qu'ils achétent des cartes postales pour se faire une idée des paysages qu'ils ont traversé de nuit (Mafate et Dos d'Ane)

03h09, arrivée à Dos D'Ane Stade


Aprés avoir gravi le cap noir et la roche vert bouteille (<- je suis plus trop sûr du nom), on rejoint une nouvelle fois Dos d'Ane et son stade. S'annonce alors la "derniére montée" vers le piton Bazar.
Je pensais qu'il n'y avait plus de difficultés et envisageais d'arriver à Saint-Denis vers 10h00.
En fait, le sentier qui menait à flanc de paroi vers le kiosque de la plaine d'Affouches était "interminable", sans difficultés mais "interminable".
Finalement j'aborde les 13 derniers km du Grand Raid avec l'idée qu'il ne s'agit que d'une formalité puiqu'il n'y a plus que de la descente.
Encore une fois, je me trompais. C'était "interminable".

11h14, arrivée au Colorado


Cette fois-ci, ça y est, l'arrivée est toute proche. D'ailleurs, les bénévoles du "dernier poste de contrôle" nous demandent d'enfiler le tee-shirt officiel (celui avec toutes les pubs sponsors). Je croise un "raideur zombie" qui repart à contre-sens; il n'a pas dormi du tout depuis le départ, il ne sait plus vraiment où il est, ce qu'il fait ni pourquoi il le fait. Dans ces conditions, je l'accompagnerai jusqu'à l'arrivée, la descente du colorado, avec son sol glissant, ses racines aériennes, ses arbres couchés en travers du sentier se révélant un peu dangereuse pour lui.

13h01, l'arrivée au stade de La Redoute , Saint-Denis


On voit le stade bien avant d'y arriver. C'est presque "interminable". Puis on finit par le rejoindre. Je suis presque euphorique (je dois être saturé en endorphines). Je suis preque étonné d'être là, d'avoir terminé ce qui quelques heures avant encore me paraissait interminable. Les organisateurs ont prévu un quart de tour de stade, que j'effectue sous les applaudissements d'un public nombreux, et surtout en compagnie de Baptiste qui semble trés fier de son papa.
Je franchis le ligne d'arrivée, presque dans un état second. Je suis accueilli par une charmante jeune fille qui me remet une médaille, m'embrasse et me félicite.
Ca y est, c'est fini, aprés 57 heures 1 minute et 27 secondes.
Et vous savez quoi ?
J'en ai pas eu assez, alors en 2005 je remets ça ;-)


Temps de course et heure de passage aux différents points de contrôle
Grand Raid, edition 2004
Grand Raid 2004, derniére ligne droite
La météo pour le départ du Grand Raid
Grand Raid 2004: j'ai survécu
Ma diagonale des fous (1/2)
Le Grand Raid avec Clicanoo
Le Grand Raid Réunion - Diagonale des Fous, édition 2005: le journal d'un raideur

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