Dimanche 20 Fevrier 2005
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GeoURL reloaded - LSZ
Le défunt site GeoURL vient de renaitre. Il s'agit d'un repertoire classant les sites selon leurs coordonnées géographiques. Malgré son succés, le site était devenu indisponible depuis mai 2004. Pour s'inscrire dans ce nouveau repertoire, il suffit de "pinguer" GeoURL.info, en prenant soin soit d'ajouter les metatags ICBM de geolocalisation, soit en notifiant manuellement les informations requises.
Voici mes voisins sur le web selon geourl.info (je me sens bien seul ...).
Mercredi 9 Fevrier 2005
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XIN NIAN KUAI LE - LSZ
Tôt ce matin, réveil au son des pétards: c'est l'année du coq de bois.
KUNG HEI FAT TSOI 4702
XIN NIAN KUAI LE
GONG XI FAT CHAI
Selon l'horoscope chinois, cette nouvelle période est placée sous le signe du coq, considéré comme l'oiseau de la vertu. Cinq grandes qualités lui sont attribuées : la distinction, la force, le courage, la bienveillance et la fidélité, que l'on retrouve dans la traduction de son nom chinois : You, synonyme et homonyme de bon augure.
Vendredi 4 Fevrier 2005
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J'ai 50 invitations Gmail - LSZ
Vous êtes intéressés, c'est par là que ça se passe
(laissez un commentaire et soyez patients ;-) ... )
Samedi 15 Janvier 2005
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La réforme du système de santé: un tissu de mensonges - LSZ
Medecine Blues
L'idéologie libérale peut nuire gravement à la santé
Le Ministre de la Santé est un homme heureux, heureux que 3 des 5 principaux syndicats médicaux français aient signé la nouvelle convention médicale, "c'est-à-dire plus des trois quarts des médecins" (comprendre plus des trois quarts des médecins adhérant à un syndicat).
Sûr de son fait, il ignore la contestation qui se fait jour, il ignore la faible représentativité des syndicats signataires (moins de 20 % des praticiens libéraux), il ignore la pétition de prés de 3000 généralistes, il ignore la contestation de nombre de syndicats et d'associations de médecins généralistes, il ignore qu'on ne fait pas de réforme sans l'adhésion des médecins.
A l'occasion de ce premier billet de l'année 2005, j'invite mes lecteurs à se pencher sur la réforme du systéme de santé et à refuser l'évolution vers une médecine qui tend à adapter l'offre de soins non plus selon les besoins mais selon les moyens des patients.
Lionel, médecin généraliste pas heureux.
Alors que le Ministre de la Santé explique sur les ondes qu'il a présidé à la signature d'un accord historique sur le " médecin traitant", à l'heure où va se mettre en place une gigantesque campagne de communication de nature à persuader le public que le but poursuivi est la sauvegarde de l'Assurance-Maladie solidaire, que peuvent faire les acteurs de terrain que sont les généralistes pour alerter l'opinion et révéler que derrière les effets d'annonce dont ce gouvernement s'est fait le spécialiste en matière de cohésion sociale, la réalité nue est toute autre.
Ce qui sera dit aux patients, c'est qu'un nouveau système de santé se met en place, un système vertueux qui les engage à choisir un médecin traitant, essentiellement un généraliste qui les soignera et les aidera à accéder de manière coordonnée aux avis des spécialistes si cela est nécessaire.
Ce qui sera dit aux patients, c'est que ce système mieux coordonné va générer des économies, et permettre de sauver la Sécu.
Ce qui sera caché aux patients, c'est que s'est déroulé lors de ce simulacre de négociation entre le proconsul nommé par le pouvoir en place et les syndicats médicaux les plus opposés à une vraie réforme du système de santé, le dépeçage en règle de la Sécu.
Ce qui sera caché aux patients, c'est que les économies virtuelles chiffrées et attendues ne seront jamais au rendez-vous, car aucun moyen n'a été donné aux généralistes pour s'acquitter de la fonction administrative supplémentaire qui leur est dévolue. Au point que le système du médecin référent, un système de coordinations de soins autofinancé, optionnel, volontaire, choisi depuis 1997 par près de 8000 médecins et de 1.5 millions de patients, associant rémunération forfaitaire pour les généralistes en échange d'une bonne tenue du dossier et d'une formation médicale indépendante des firmes pharmaceutiques, et tiers-payant pour les patients, a été volontairement détruit par les signataires de cette contre-réforme.
Ce qui sera caché aux patients, c'est que les " négociations " ont moins abordé les réelles difficultés de notre système de santé, que les augmentations tarifaires des spécialistes. Aussi justifiées qu'aient pu être les revalorisations des spécialistes de secteur 1 dont les honoraires étaient bloqués depuis de nombreuses années, on peut s'interroger sur le fait que les généralistes, dans leur ensemble, n'obtiennent rien, rien d'autre que la possibilité de pratiquer un abattage à la pièce en voyant disparaître les systèmes de rémunération forfaitaire qui pour la première fois valorisaient le travail fait hors-consultation ( coordination des soins, actions de prévention et d'éducation, formation médicale indépendante, mise à jour des dossiers et des bases de données informatiques, amélioration des pratiques ...)
Ce qui sera caché aux patients, mais qu'ils découvriront rapidement, c'est que cet accord signé entre les syndicats de spécialistes et le porte-parole du gouvernement sous l'égide du Ministre de la Santé et des ses conseillers issus de ces mêmes syndicats de spécialistes, ne met pas en place le système du médecin traitant, mais son contournement. Car une fois les généralistes, faute de moyens, mis dans l'impossibilité de faire fonctionner le système coordonné, l'accès direct au spécialiste sera facturé avec dépassement d'honoraires généralisé.
Au nom d'une mythique " unité du corps médical ", le Ministre a déjà salué cet accord comme la première convention signée depuis dix ans. Alors qu'une convention médicale spécifique aux généralistes a existé pendant toutes ces années, qui les a vus s'investir massivement, malgré les difficultés, dans la maîtrise des outils informatiques, la formation continue, la prise en charge de pathologies complexes, la prescription en génériques puis en DCI, génératrice d'économies pour la Sécurité Sociale comme pour les mutuelles, et donc pour chaque patient, car l'augmentation des dépenses de prescription est l'une des causes majeures d'augmentation de tarif des mutuelles.
Mais cet accord ne concernait que les généralistes, les spécialistes de secteur 1 étant mal défendus, et les spécialistes à honoraires libres refusant de s'investir dans ces accords.
Ici le mépris des hommes politiques issus du sérail pyramidal de l'édifice médical rejoint la logique ultralibérale :
le patient doit enfin comprendre que la santé est devenue une marchandise comme une autre ; il doit savoir, obsession des économistes libéraux " combien ça coûte ? ", et sortir le chéquier doit devenir pour lui une habitude en passant dans la salle de consultation, quand certains rêvaient encore de prise en charge sanitaire solidaire, égale pour tous.
Cette contre-réforme libérale n'offre aux généralistes aucune perspective hormis la course à l'acte, nez sur le guidon. A l'heure où la médecine générale est enfin reconnue comme une spécialité à part entière à l'Université, cette contre réforme pose comme principe la supériorité de la médecine d'organe, de l'homme morcelé, sur la médecine générale, médecine de l'homme considéré dans sa globalité.
Aux jeunes généralistes, elle fera office de repoussoir.
Confrontés à la difficulté de l'exercice quotidien, à la désertification des campagnes par tous les acteurs de santé (généralistes, infirmières, kinésithérapeutes), à la disparition du système du médecin référent qui correspondait en partie à leurs attentes de sortie du seul paiement à l'acte, ils donneront la préférence à des postes salariés ou s'installeront ailleurs en Europe, dans des pays où les politiques savent quelle est la spécificité du médecin généraliste, la prise en charge du patient dans sa globalité, sur le long terme, et non la distribution de bons pour accès au spécialiste.
Aux patients, elle réserve toute sa cruauté, avec la mise en place d'un accès aux soins dépendant des revenus.
A l'industrie pharmaceutique, elle offre un boulevard : entre des généralistes pressurés dont tous les efforts de prescription raisonnée n'auront servi qu'à réévaluer les spécialistes, et des spécialistes à honoraires libres parmi les plus opposés à la prescription hors-marque (DCI et génériques), le coût réel des médicaments va exploser.
Au final, il faudra constater l'échec de cette contre-réforme, en faire porter la responsabilité aux lampistes que sont les généralistes, et ouvrir la porte aux assurances privées, d'un air désolé, en disant que la Sécu, bien malade, n'a pu être sauvée.
Les communicants du Ministre sauront très bien faire.
Texte co-écrit par:
Sandrine Buscail, Président du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes
Philippe Foucras, médecin généraliste, fondateur du Formindep, collectif "pour une formation médicale indépendante au service des seuls professionnels de santé et des patients"
Christian Lehmann et Martin Winckler, médecins généralistes et romanciers
Philippe Le Rouzo, Président du Syndicat Départemental des Médecins Généralistes du Morbihan MG56
Franck Wilmart, médecin généraliste en milieu rural
et co-signé par quelques milliers d'autres personnes
Lundi 20 Decembre 2004
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L'année 1848 - LSZ
L'année 1848 est à la Réunion celle des grands changements. En février, la révolution renverse le gouvernement de Louis-Philippe. Le 24 mai, la Réunion apprend que la République est proclamée. Le 8 juin, le Calcutta, navire arrivant de Bordeaux, apporte la confirmation officielle du changement de régime. Le 16 juillet se répand la nouvelle que l'esclavage est aboli. Le 13 octobre, le commissaire du gouvernement de la République Sarda Garriga arrive à la Réunion, porteur du décret d'abolition de l'esclavage. Sa mission consiste à mettre fin à l'esclavage dans le calme. Soucieux de préserver les intérêts des propriétaires terriens, il différe au 20 décembre la proclamation officielle de l'abolition de l'esclavage, afin de permettre à chaque futur affranchi de contracter bon gré mal gré un contrat de travail. Une page de l'histoire de la Réunion est belle et bien tournée, et cet événement ouvre la voie aux unions inter-raciales entre Libres et Esclaves (interdites avant 1848), au métissage de la population et à la naissance de cette société si particuliére qu'est la société réunionnaise.
Pour la Réunion, le 20 décembre est devenue le jour de la fête de la libération des esclaves, longtemps célébrée en cachette, en comité restreint, à l'insu des autorités. Il faudra attendre le 27 avril 1983 pour lever tous les interdits culturels avec le président Mitterrand qui instaure le 20 décembre jour férié et chômé à la Réunion.
Néanmoins, 156 ans aprés, cette fête devenue pour certains l'équivalent réunionnais du 14 juillet national (fête de la liberté retrouvée), ne saurait masquer le poids douloureux d'un passé encore solidement ancré dans les mémoires et les comportements.